L’Équilibre… vers une identité de bonheur!
En guise de mémoire
En écho des victoires
Pas à pas, résolument
Papa dans l’instant
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L’Équilibre… vers une éthique du bonheur!
La Théorie du choix de William Glasser au risque de l’Évangile
Voilà mon inspiration. Françoise Dolto, dans son livre L’évangile au risque de la psychanalyse, a débroussaillé le terrain des similitudes entre psychologie et foi : « Ce que je lis dans les évangiles, en tant que formée par la psychanalyse, me paraît être la confirmation, l’illustration de cette dynamique vivante à l’oeuvre dans le psychisme humain et sa force qui vient de l’inconscient, là où le désir prend source, d’où il part à la recherche de ce qui lui manque. »
Un livret – un peu comme une annexe, 25 p. – en lien directement avec la Théorie du choix.
Issuu
EN PRÉPARATION… au 22 juillet 2018
Une FIN reportée…
Et oui, il y a comme une fin de cette dernière lancée. En fait, ici, se terminait mon discours dans une version antérieure. Cependant, comme le don de soi peut être utilisé pour manipuler bien des consciences fragiles en utilisant la culpabilité comme arme de contrôle et comme plusieurs humanistes réduisent le christianisme à la culpabilité oppressive, je trouve important de poursuivre un peu. Aussi, comme le don de soi ne peut se cantonner à un développement rhétorique — comme l’amour, il trouve son essence dans l’émergence dans la réalité — je vais partager quelques réflexions sur la notion du don de soi assumé dans un mouvement d’actualisation de l’être et non dans la négation de soi. Dans un deuxième temps, je veux offrir un appel à l’engagement communautaire dans un équilibre entre les espaces communs et privés, les désirs personnels et la mission de la communauté. Finalement, la dimension écologie englobera cette vision de l’être et cet appel au vivre-ensemble dans un contexte de développement responsable.
Dans la suite du texte, au lieu de écologie/communauté/chrétienne, on aura chrétienne/communauté/écologique.
TEXTE EN DÉVELOPPEMENT / À JOUR AU 5 février 2018
PREMIÈRE PARTIE
CHRÉTIENNE
Don de soi et actualisation de soi
Plusieurs ont éliminé la culpabilité en exorcisant le rôle que peut jouer à ce niveau leur propre conscience. Une conscience accusatrice, un entourage culpabilisant et un dieu tyrannique doivent effectivement être neutralisés pour que l’individu retrouve un équilibre psychique. Par contre, le sentiment de culpabilité joue un rôle essentiel dans le processus de croissance. Comme le message évangélique met en lumière nos comportements déviants – et même nos pensées – et est source d’un sentiment de culpabilité, on peut présumer que le message chrétien gagnera encore plus de crédibilité si la culpabilité peut être perçue positivement dans une perspective de croissance humaine. C’est ce à quoi Jean-Luc Hétu nous convie :
« Cette brève description met bien en lumière le fait que toute expérience de culpabilité se présente comme une invitation à la croissance. Toute culpabilité est une occasion qui m’est donné de devenir plus transparent face à moi-même, de persévérer dans cette attitude de réciprocité face à la vie, et de me resituer d’une façon plus vraie face à autrui. (…)
À la lumière des considérations soulevées dans ce chapitre, la culpabilité (…) est loin de se réduire à un phénomène névrotique, que certains psychologues se croient obligés d’éliminer à tout prix. Elle est loin aussi de se confondre à une réaction irrationnelle à un tabou, comme se plaisent à la voir certains moralistes, afin de pouvoir plus commodément ensuite l’opposer au péché chrétien. »p.??
Dans une réflexion plus générale, ce même auteur formule son entreprise de la façon suivante:
« Jésus ne veut pas qu’on utilise la religion pour se sentir bon (mécanismes d’affirmation du moi); il ne veut pas non plus qu’on utilise la religion pour éviter de regarder ce qui se passe en soi (mécanismes d’évitement du moi). Il dira aux Pharisiens; vous vous imposez toutes sortes de pratiques religieuses qui n’ont d’autre but que de vous aider à vous fuir vous-même; pendant que vous vous absorbez dans vos activités religieuses, vous dispensez ainsi de regarder ce qui se passe en vous (voir en ce sens le passage de Mt 15, 10-20, où Jésus invite à assumer son vécu intérieur, à s’occuper de ce qui ” provient du coeur “, plutôt que de se perdre en pratiques religieuses stériles).
(…)
Ce rappel succinct des attitudes de fond de Jésus face à la personne humaine met en lumière les affinités profondes entre l’évangile et plusieurs psychologues contemporains. Le propos de ce livre est justement d’explorer ces affinités. Non pas pour prouver que Jésus est encore d’actualité, et encore moins pour réhabiliter les psychologues aux yeux des croyants méfiants. Si j’ai entrepris de rédiger ces pages, c’est pour aider les personnes en recherche spirituelle à saisir plus clairement les défis de fond auxquels l’évangile, la psychologie et la vie tout court les convient chaleureusement. »p.??
Souvent, des personnes athées critiquent le cheminement spirituel des croyants en ce qu’il répond à des besoins psychologiques. Il faut se rendre à l’évidence que tous les humains vivent avec la même structure psychique. Ce qui change, ce sont les représentations culturelles de chaque individu. Pour un chrétien, la personne athée remplace Dieu par ses dieux, soit un système de pensée particulier, soit une fixation affective ou soit simplement l’attrait pour les plaisirs des sens. Je ne dis pas cela péjorativement, car les croyants ont eux aussi un système de pensée propre, des carences affectives et le désir de combler leurs sens. La différence réside dans le fait que pour le croyant, tout ceci – en fait, sa vie entière – est tributaire de sa relation avec Dieu et non pas en remplacement de Dieu. Ceci est capital parce que c’est avouer que l’individu a besoin de Dieu pour mener sa vie humaine à son plein épanouissement; le croyant permettant à Dieu de mettre de l’ordre dans ses pensées, de lui demander de combler sa solitude intime et de l’aider à vivre dans un encadrement sain, propice à la réalisation de ses désirs. Dans une perspective chrétienne, sa vie est soumise aux valeurs évangéliques. Plus précisément, la personne désire soumettre sa vie à Dieu. Et, même s’il manquera inévitablement plusieurs fois son coup, il se sent remis sur le chemin par une parole de confiance.
Donc, sur le plan chrétien, il y aura nécessairement un encadrement au projet humain. La bible parle de projet humano-divin pour signifier que les comportements humains ne sont pas téléguidés par un dieu despotique, mais sont issus d’une alliance intime entre les deux partenaires dans la construction du Royaume Nouveau faisant appel aux ressources profondes du moi, dans le déploiement de soi.
Conscience humaine et volonté de Dieu
J’essaie maintenant de comprendre comment les propositions de Dieu, ses visées sur ma vie peuvent s’imbriquer harmonieusement en ce qui concerne mon fonctionnement mental. Je ne veux pas dire absence de défis ou de difficultés dans le plan proposé mais, plutôt, que je ne m’y sentirai pas contraint. Il y a de fortes chances que si je découvre que ma conscience peut jouer un rôle bienfaisant dans ma dynamique intérieure, je serai à même de discerner des appels à la croissance là où je me sentais remis durement en question. En fait, nous nous retrouvons à la racine de la liberté humaine.
Jean-Luc Hétu nous a déjà familiarisés sur une façon positive de voir la culpabilité comme possibilité de croissance humaine. Je récidivise avec cet auteur qui attribue la même propriété à la conscience :
« Une façon de voir la culpabilité rejaillit sur la façon de voir la conscience elle-même, qui est à l’origine de la culpabilité. On peut voir la conscience comme une instance moraliste et tatillonne dont la seule fonction est de couper le plaisir quand il devient trop bon. Mais à côté de cette caricature, Bauer fait valoir que la conscience peut devenir une “conscience-vision” et une “conscience-courage”, pour peu que l’éducation aille dans ce sens. La conscience remplit alors le rôle d’une convocation permanente à la croissance personnelle, par la découverte de mes dynamismes et de mes défis. Lorsqu’il est donné à une telle conscience de remplir son rôle, ce n’est pas lorsque j’ai enfreint un interdit ou une norme que je me sens mécontent de moi, insatisfait, mais lorsque j’ai laissé passer une occasion de grandir, de devenir plus conscient, plus vrai, plus humain…»(29)
Dans le même sens, les exigences de l’enseignement de Jésus de Nazareth – y compris le don de soi – seraient une convocation personnelle à la croissance et, étant donné la conscience universelle du Créateur, ces exigences seraient aussi une convocation permanente à la croissance du genre humain.
Plusieurs rétorqueront : comment ma liberté se fera-t-elle une niche dans tant d’espace envahi par Dieu au travers de ma conscience? En fait, c’est l’opposition entre deux libertés.
Intégrité de soi et don de soi
Cette loi spirituelle du don de soi possède en elle sa finalité : faire être quelqu’un. Cette loi de l’évolution humano-spirituelle est développée par Claude Tresmontant :
« Mat 16,24 : Alors Ieschoua (Jésus) dit à ses disciples : ” Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce à soi-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive “. (…) Jean 12,24 : ” Vrai, je vous le dis, si le grain de blé tombant dans la terre ne meurt pas, lui, il reste seul. S’il meurt, il porte beaucoup de fruits “. (…) Cette loi ontologique fondamentale, qui est théorique, mais qui comporte bien entendu une application pratique, des conséquences en ce qui concerne l’action, n’est pas fondée sur rien. Elle ne demande pas à être admise sans être vérifiée. Elle est fondée sur l’expérience constante et universelle. C’est une loi de l’être et de la genèse de l’être. Les conséquences qu’elle implique pour l’action ne nous font pas déboucher sur le vide. (…) Il débouche au contraire sur l’être, sur le plus-être, sur la vie. Il enseigne les conditions d’accès à la vie. Il est une initiation à la vie. Il ne demande pas le sacrifice pour le sacrifice. Comme tous les préceptes évangéliques, il fait appel, non pas au masochisme auto-destructeur, mais à l’intérêt bien compris. Il est une loi de l’être et de la vie, non de la mort. »(36)
Commandement divin
Après tout ce préambule, peut-être que nous tous, tant imprégnée de liberté individuelle, poursuivrons plus facilement la lecture au-delà de ce COMMANDEMENT DIVIN ? En fait, qui a une portée humaniste empirique.
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Ancien Testament, Livre du Lévitique, chapitre 19, verset 18)
Plus de trois mille ans nous séparent de ce texte. Il parle d’un donneur d’ordre (Dieu), du genre humain (ton prochain) et de l’individu (toi-même). Cet ordre émane du Dieu/créateur. Peut-être que l’acceptation de Son statut de créateur influencera nos comportements vers une plus grande humanisation de notre espèce?
Donc, nous sommes prêt pour la deuxième partie axée sur le prochain.
DEUXIÈME PARTIE
COMMUNAUTÉ
Commandement divin
«Tu aimeras Yahvé ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir.» (Deutéronome chapitre 6, verset 5)
Après tout ce préambule, peut-être que mes contemporains, tant imprégnée de liberté individuelle, poursuivront plus facilement la lecture au-delà de ce COMMANDEMENT DIVIN ? Si on poursuit la lecture avec le commentaire de Jésus…
Les pharisiens, ayant appris qu’il avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent, et l’un d’eux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour l’éprouver: Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. (Évangile selon Matthieu chapitre 22, verses 34-40)
TROISIÈME PARTIE
ÉCOLOGIQUE
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Je me risque à une application écologique… Tu prendras soin de la nature comme ton propre corps.
N’est-il pas logique que le Dieu/Créateur de l’humain ait intérêt à ce que le genre humain se perpétue dans le temps et que ce Dieu/Créateur de la nature ait intérêt que cet humain prenne soit de son environnement pour un développement durable ?
Donc, nous sommes prêt pour la troisième partie axée sur l’écologie.
Mon expertise communautaire
1973-1978 : communauté chrétienne de base, Sherbrooke, QC.
2003-2006 : couple responsable d’une ressource d’accueil en réinsertion socioprofessionnelle, Ferme Jeunes au travail, Laval, Qc. (www.jeunesautravail.ca)
2008-2013 et 2016-2018 : bénévole Ferme Berthe-Rousseau, OBNL, ferme communautaire d’accueil, Durham-Sud, QC. (www.monde.ca/cbr)
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Jean-Luc HÉTU, Quelle foi? Une rencontre entre l’Évangile et la psychologie. Lemeac, 1978.